Alors, quand vous passerez au vélo de gravier, gardez à l’esprit quelques-uns des conseils suivants.
1. Il vous sera utile de disposer d’une plus large gamme de vitesses que celle que vous avez sur votre vélo de route. En effet, quand vous sortirez des sentiers battus, vous devrez gravir des pentes abruptes qu’on ne trouve pas habituellement sur les routes conçues pour les voitures. Si vous disposez de très petites vitesses pour les affronter, vous ne serez pas trop ralenti dans votre course et vous trouverez votre parcours plus plaisant. Ces petites vitesses peuvent également vous éviter de vous enliser sur des terrains qui réduisent votre vitesse et qui vous obligeraient à rouler à bas régime autrement.
2. Transférez votre poids vers l’arrière ! Sur un vélo, la roue la plus stable est la roue arrière. Sur des surfaces instables ou cahoteuses, le fait de concentrer votre poids sur la roue arrière vous aidera à maintenir une bonne traction. Vous ne dévierez donc pas de votre trajectoire si votre roue avant rencontre un obstacle. (Si cette notion de poids sur la roue arrière vous semble floue, pensez à faire ceci : relâchez votre prise sur le guidon et, surtout, ne vous appuyez pas dessus excessivement. Ainsi, le poids que vous ne mettez pas sur le guidon et la roue avant ira automatiquement sur la roue arrière !)
3. Préparez-vous à toute éventualité ! Vos sorties de vélo de gravier pourraient vous mener à des endroits inattendus où le dépanneur le plus proche est à des kilomètres. Remplir sa bouteille d’eau et acheter des collations peut donc s’avérer difficile. Je vous recommande d’utiliser un sac-gourde pour l’eau et de porter des vêtements de vélo dotés de nombreuses poches (comme le cuissard à bretelles PRO Gravel M de Craft, qui n’en manque pas) pour trimballer vos collations préférées. N’hésitez pas non plus à remplir ces poches d’une bonne diversité de collations. Croyez-le ou non, vous vous tannerez de manger vos collations préférées durant de longs trajets. Alors, variez les saveurs (sucrées et salées) et assurez-vous qu’elles contiennent les principaux macronutriments (des protéines et un peu de lipides, pas seulement des glucides).
4. Les pneus, c’est important. En vélo de route, il est normal qu’on ne sache pas nécessairement voir les différences entre les divers modèles de pneu, car cet aspect a moins d’importance dans ce sport qu’en vélo de gravier. Vous constaterez donc une grande différence dans le maniement de votre vélo sur le gravier selon les pneus que vous avez. Des pneus d’une bonne largeur dotés d’une épaisse bande de roulement procureront une bonne adhérence dans les sections de route au gravier très lâche, mais peuvent aussi vous ralentir sur les surfaces régulières. Des pneus lisses et étroits pourront donc améliorer votre vitesse sur une surface de gravier damé, mais risquent de déraper dans du gravier lâche ou sur des surfaces rocailleuses ou boueuses. Un pneu hybride qui se débrouille bien sur diverses surfaces devrait être équipé d’une bande de roulement à rainure et de crampons latéraux : une bande de roulement à rainure peu prononcée offre juste assez d’adhérence sans trop de résistance, tandis que les crampons latéraux ne seront en contact avec le sol qu’au moment où vous inclinerez le vélo dans un virage, où cette adhérence supplémentaire vous sera utile.
5. Généralement, les pneus de vélo de gravier n’exigent pas autant de pression que les pneus d’un vélo de route, le pneu arrière nécessitant une pression légèrement plus élevée que le pneu avant. N’hésitez donc pas à relâcher la pression sur les pistes accidentées, surtout si vous roulez sans chambre à air. Ainsi, vous absorberez mieux les impacts et profiterez d’une meilleure adhérence au sol.